Avec vos 10 doigts no 71, Céline du blog " Aquarellement vôtre " proposait le thème : Personnages réels ou imaginaires .
Je vous présente ma participation . C'est de l'Art-Thérapie que j'aie peint ! Il s'agit d'une oeuvre de Eugène Boudin . Plage de Trouville
Eugène Boudin
Eugène Boudin naît en 1824, à Honfleur, en Normandie. Ses parents travaillent sur les bateaux qui relient Le Havre à Hambourg - il sera lui-même mousse à partir de l'âge de dix ans. Papetier-encadreur dans les années 1840, il expose les artistes locaux et de passage, c'est là qu'il rencontre les peintres de l'école de Barbizon et qu'il commence à dessiner
Deux ans plus tard, il débute des études d'art dans une école du Havre et décroche une bourse pour étudier à Paris. Il partage son temps entre l'atelier d'Eugène Isabey, et les après-midi au Louvre, à reproduire des oeuvres de maîtres, notamment flamands
A partir de 1855, il passe l'hiver à Paris et l'été en Normandie, peignant des paysages maritimes. Dès sa première exposition en 1857, son travail séduit. Il parvient même à exposer au Salon de l'Académie, en 1859,. Une occasion pour lui de rencontrer Gustave Courbet et Charles Baudelaire, qui apprécient son talent. Il se rapproche aussi de Claude Monet, qu'il initiera à la peinture en plein air.
A partir de 1862, Boudin se passionne pour la représentation des bains de mer en Normandie. Ces " mondanités " attirent les critiques d'avant-garde, mais laissent perplexe le grand public. Dans les années 1870, l'artiste participe à la première exposition impressionniste et reçoit de nombreux prix. Malade et vieillissant, il ne cesse pas pour autant de peindre. En 1898, alors qu'il est à Paris, il sent la mort arriver et demande à être transporté en Normandie, à Deauville, pour " mourir face à la mer " .
Plage de Trouville , 1863
Boudin est très célèbre pour ses paysages marins. A partir des années 1850, il parcourt les côtes bretonnes et normandes, notamment celles de Trouville et de Honfleur. Il aime représenter l'activité moderne qui règne sur les plages de la région, tantôt des baignades, tantôt des promenades venteuses, comme ici.
L'oeuvre n'est ici présentée qu'en partie - la partie gauche, absente, dévoile la mer, ainsi que plusieurs autres personnages, dont un homme à cheval. Dans la partie visible, on aperçoit au premier plan un homme et une femme marchant vers la mer, précédés de chiens s'ébattant. Au second plan, se dressent des maisons à l'architecture typique de la région, ainsi que des mâts ornés de drapeaux agités. De la scène transparait une certaine animation et une douceur de vivre palpable.
Marcel Proust dira de ces scènes normandes que " Boudin ne cherche pas à dépeindre la bourgeoisie qui [...] découvre la côte normande, mais à nous faire humer l'air marin qui fait flotter au vent robes, ombrelles et tentes de bain "