Comme le crépuscule est beau, on peut se défaire de la méfiance, de la prudence, s'abandonner à l'instant qui ressemble pour une fois à l'idée qu'on se faisait de la vie.
Charles de Foucauld
Prêtre ermite à Beni-Abbès
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg et mort le 1er décembre 1916 à Tamanrasset (Algérie ),il est officier de cavalerie de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique, prêtre, ermite et linguiste
Il est béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI puis canonisé le 15 mai 2022 par le pape François
Charles de Foucauld part pour Beni-Abbès, dans le désert d'Algérie, désireux de s'implanter non pas "Là où la terre est plus sainte, mais là où les âmes sont dans le plus grand besoin" Il débarque à Alger en septembre1901, où il s'installe chez les pères blancs; il rencontre Mgr Guérin à Ghardaia. Puis il part à Beni-Abbès où il est reçu par des militaires
Au mois d'octobre 1901, le" Père de Foucauld " s'installe à Beni-Abbès, une oasis située sur la rive gauche de la Saoura, au sud de l'Oranie, dans le Sahara occidental. Il édifie avec l'aide des soldats présents une "khaoua" ( fraternité), composée d'une chambre d'hôte, d'une chapelle, et de trois ha de potager, achetés grâce à l'aide de Marie Bondy.
La chapelle est terminée le 1er décembre 1901. Sa vie s'organise d'une règle stricte : cinq heures de sommeil, six heures de travail manuel entrecoupé de longs temps de prière. Il est cependant très vite débordé par des moments qu'il prend pour écouter les pauvres et les militaires qui viennent le voir. Il décrit à Gabriel Tourdes son état d'âme :
" Vivant du travail de mes mains, inconnu de tous et pauvre et jouissant profondément de l'obscurité, du silence, de la pauvreté, de l'imitation de Jésus. L'imitation est inséparable de l'amour. Quiconque aime , veut imiter, c'est le secret de ma vie. Prêtre depuis le moi de juin dernier, je me suis senti appelé aussitôt à aller aux brebis perdues, aux âmes les plus abandonnées, afin d'accomplir envers elles le devoir de l'amour. Je suis heureux , très heureux, bien que je ne cherche en rien le bonheur."
Les études de Foucauld lui permettent de découvrir la complexité insoupçonnée de la langue et de la culture touarègues. Il écrit à Marie de Bondy:
" Ici ma vie est surtout employée à l'étude de la langue touarègue. C'est beaucoup plus long que je ne croyais, car la langue est très différente de ce qu'on croyait; on la croyait très pauvre et très simple; elle est au contraire riche et moins simple qu'on ne pensait" .
Il fait venir durant l'été 1906 son ami Motylinsky afin qu'il l'aide à terminer son dictionnaire touareg-français. Après le départ de Motylinsky, Foucauld décide, en septembre 1906 de repartir pour Ben-Abbès. Il envisage de répartir son temps entre les deux régions : trois mois à Beni-Abbès, six mois à Tamanrasset, trois mois à voyager d'un site à l'autre; mais il finira par abandonner définitivement Béni-Abbès
, « quelques amitiés sincères dans les rangs les plus divers ; quelques âmes qui ont vraiment confiance et, avec beaucoup, des relations non intimes, mais amicales. C’est appréciable, étant donné l’extrême éloignement où ce peuple était de nous ».
https://eglise-catholique-algerie.org/charles-de-foucauld-un-homme-en-chemin/
à suivre...
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