Fontaine d'eau chaude Aix-Provence
La fontaine d'eau chaude, aussi appelée Fontaine Moussue
Aix-en-Provence compte 23 fontaines
Ses eaux thermales chaudes ou froides, bicarbonatées calciques et faiblement alcalines, étaient célèbres au temps des Romains pour leurs vertus bienfaisantes. Elles ont permis à Aix d'être classée station thermale en 1913
Au milieu du Cours Mirabeau, on remarque deux fontaines vertes : la Fontaine des Neufs Canons de 1691, située dans l'axe de la rue Joseph Cabassol et la Fontaine d'Eau Chaude dite Fontaine Moussue, de 1668 au débouché de la rue de 4 septembre
La Fontaine d'Eau Chaude fut la première fontaine construite sur le Cours Mirabeau. C'est aussi la seule fontaine qui soit encore alimentée par l'eau des Thermes des Bagniers. Son eau est à 18 degrés C
L'eau des vieux thermes Romains fut déviée de la Fontaine des Bagniers dans la rue des Chaudronniers vers cette nouvelle fontaine du cours qui devient donc une fontaine d'eau chaude. Elle recevra par la suite, d'avantage d'eau thermale venant des Bagniers; mais pas assez cependant pour avoir une eau jaillissante comme le souhaitaient les consuls du Parlement
Entre le XVIII et XIX siècles, la fontaine a subit plusieurs modifications.
Jusqu'au début du XX siècle les ménagères venaient y laver leur linge, et on a également longuement puisé des seaux pour laver des bas de portes et les escaliers des immeubles voisins : de l'eau gratuite et tiède en hiver était une denrée précieuse
Pendant l'hiver exceotionnel de 1985, la fontaine rendit encore des services aux aixois: beaucoup de conduites étaient gelées, cette fontaine était un des rares points publics d'eau courante de la ville et on a pu, comme autrefois puiser l'eau et l'emporter chez soi
L'érudit aixois Emile Lèbre, à qui l'on doit un savant petit traité des plantes poussant dans les rues d'Aix, a noté trois mousses de variétés différentes, une algue à filaments et plusieurs espèces de diatomées ( algues unicellulaires )
« Les fontaines du Cours étaient gelées. Elles ne faisaient plus entendre qu'un clapotement imperceptible, celui du goulot d'eau bouillante, qui continuait à couler sous les glaçons, en dégageant une buée qui se confondait avec le brouillard du dehors. On frissonnait rien que de les regarder. » Louis Bertrand
Été comme hiver, « la grosse éponge verte » est souvent considérée comme une sculpture vivante et fait partie intégrante du décor théâtral du Cours Mirabeau.