17 octobre 2016
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Paul Cézanne
Après de brillantes études, Paul Cézanne ( 1839-1906 ) s'inscrit à l'école municipale de dessin d'Aix. En 1862, il rejoint à Paris son ami Emile Zola. Après avoir pratiqué la copie au Louvre et au Luxembourg, où il découvre notamment Delacroix, il travaille avec Pissarro et participe à l'exposition fondatrice du groupe impressionniste en 1874
Déçu par l'échec critique de ces années parisiennes, . Cézanne vit de plus en plus dans le midi à partir de 1886. Il abandonne rapidement l'impressionnisme même s'il reste fidèle au travail en plein air et aux ombres colorées
Vers 1890-1895, sa peinture se renouvelle par un changement radical de style et de facture et exprimé d'abord dans la matière morte.Les contours des objets sont fortement dessinés, les modelés parfois plus esquissés que peints.
En 1845,sa première exposition chez Vollard révèle au public l'exigence et l'originalité de sa démarche. Les jeunes peintres le révèrent.
Son sens de volume et l'importance donnée à la structure géométrique font de Cézanne le précurseur de la peinture moderne " notre père à nous tous " dira Piasso
Hortense Fiquet était un jeune modèle qui devint d’abord la compagne du peintre, lui donna un fils en 1872 mais qu’il n’épousa qu’en 1886. Cette liaison resta longtemps cachée de la famille Cézanne. Hortense et son fils ne furent jamais vraiment acceptés par l’entourage de Cézanne. Ils furent surnommés "La boule" et "Le boulet".
On connait vingt-cinq portraits d’Hortense peints par Cézanne. Dans cette version, elle est peinte en pied à l’extérieur de manière assez inhabituelle chez le peintre qui préférait les cadrages plus serrés avec un quelconque intérieur peu détaillé.
Cézanne prenait d’avantage de liberté lorsqu’il peignait ses proches mettant au premier plan sa recherche de rigueur formelle qui confère au modèle monumentalité et durée. Comme souvent, Hortense présente ici un visage inexpressif.
L’œuvre paraît inachevée, la partie inférieure est a peine brossée et une large place laissée à la préparation blanche. Elle a été arrêtée là, ce qui est fréquent chez Cézanne qui affichait ainsi son dédain vis-à-vis du "fini".
On connait vingt-cinq portraits d’Hortense peints par Cézanne. Dans cette version, elle est peinte en pied à l’extérieur de manière assez inhabituelle chez le peintre qui préférait les cadrages plus serrés avec un quelconque intérieur peu détaillé.
Cézanne prenait d’avantage de liberté lorsqu’il peignait ses proches mettant au premier plan sa recherche de rigueur formelle qui confère au modèle monumentalité et durée. Comme souvent, Hortense présente ici un visage inexpressif.
L’œuvre paraît inachevée, la partie inférieure est a peine brossée et une large place laissée à la préparation blanche. Elle a été arrêtée là, ce qui est fréquent chez Cézanne qui affichait ainsi son dédain vis-à-vis du "fini".
La nature morte regroupant quelques objets familiers disposés sur une table ou un coffre a servi à Cézanne de support à de multiples variations. Les motifs qui le composent - coffre, pommes et couteau - apparaissent à plusieurs reprises dans ses peintures, tout comme le papier peint. L’angle de vue inhabituel sur les objets figuré ici était à l’époque de Cézanne d’une nouveauté totale et même choquante. L’axe central dessiné par le verre et le fermoir du coffre est contrarié par le couteau et la répartition asymétrique des fruits, du pain et du broc. De même, le couvercle du coffre ne forme pas un angle véridique avec le mur.
Ce tableau paraît plus austère que d’autres natures mortes de Cézanne : les couleurs en sont plus sourdes, dans un dégradé de vert, et les lignes plus géométriques, accentuées par les motifs du papier peint. Il s’agit cependant d’une parfaite illustration de ses recherches sur l’équilibre des formes.
Provenance : Ambroise Vollard, Paris ; Bernheim-Jeune, Paris ; Ambroise Vollard, Paris ; Durand-Ruel, Paris ; Brown, Baden (?) ; Magda Mauthner von Markhof, Vienne ; Hugo Moser, Berlin ; galerie Thannhauser, Lucerne ; galerie S. Rosengart, Lucerne ; Max Silberberg, Breslau ; vente S. et S. (Silberberg et Simon), galerie Georges Petit, Paris, 9 juin 1932, n° 13, repr. cat., non vendu ; Paul Rosenberg, Paris ; collection particulière, Pays-Bas ; Domenica Walter.
Ce tableau de Cézanne n’a retrouvé son unité que tardivement en 1973, après avoir été coupé en trois parties pendant plusieurs décennies. Deux des parties avaient été cédées à l’Etat par Domenica, la veuve du marchand et collectionneur Paul Guillaume. Les musées nationaux ont eu la possibilité de racheter la partie centrale manquante en 1973 et l’œuvre a été reconstituée. Le format très particulier de la composition, tout en longueur, s’explique par la destination que devait avoir l’œuvre. Il s’agit en effet d’un projet de décoration qui devait prendre place dans l’appartement parisien de son commanditaire, l’important collectionneur Victor Choquet. Elle aurait du s’y intégrer avec son pendant La vasque au paon (collection particulière) comme dessus de porte.Cependant, selon Georges Rivière, à la mort de Choquet en 1891, les deux panneaux étaient encore inachevés. On retrouve ici le thème classique des baigneurs et des baigneuses qui traverse toute l’œuvre de Cézanne. Ceux-ci sont répartis de part et d’autre de la composition sur deux rives laissant la place entre les deux à l’eau et au ciel, ainsi qu’à une petite une barque amarrée sur la gauche et une grande barque voguant au centre de la composition. La toile évoque le thème de l’harmonie existant entre l’Homme et de la nature. A l’exception des décors muraux des "Saisons" que Cézanne avait réalisés jeune dans sa demeure familiale du Jas de Bouffan, près d’Aix-en-Provence, cette œuvre constitue un unicum puisqu’il s’agit du seul projet de décoration commandé et réalisé par Cézanne au cours de sa carrière.
Provenance : Victor Chocquet, Paris ; vente Chocquet, Paris, Galerie G. Petit, 1er au 4 juillet 1899, n°19 ; J. Bernheim-Jeune, Paris ; collection Walter-Guillaume