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Dîner dans une maison (Dar Diaf ) et soirée avec groupe El Maya de Béni Abbès , chants, danses traditionnelles et Baroud au rendez-vous !
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9ni_Abb%C3%A8s
à suivre...
Charles de Foucauld
Prêtre ermite à Beni-Abbès
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg et mort le 1er décembre 1916 à Tamanrasset (Algérie ),il est officier de cavalerie de l'armée française devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique, prêtre, ermite et linguiste
Il est béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI puis canonisé le 15 mai 2022 par le pape François
Charles de Foucauld part pour Beni-Abbès, dans le désert d'Algérie, désireux de s'implanter non pas "Là où la terre est plus sainte, mais là où les âmes sont dans le plus grand besoin" Il débarque à Alger en septembre1901, où il s'installe chez les pères blancs; il rencontre Mgr Guérin à Ghardaia. Puis il part à Beni-Abbès où il est reçu par des militaires
Au mois d'octobre 1901, le" Père de Foucauld " s'installe à Beni-Abbès, une oasis située sur la rive gauche de la Saoura, au sud de l'Oranie, dans le Sahara occidental. Il édifie avec l'aide des soldats présents une "khaoua" ( fraternité), composée d'une chambre d'hôte, d'une chapelle, et de trois ha de potager, achetés grâce à l'aide de Marie Bondy.
La chapelle est terminée le 1er décembre 1901. Sa vie s'organise d'une règle stricte : cinq heures de sommeil, six heures de travail manuel entrecoupé de longs temps de prière. Il est cependant très vite débordé par des moments qu'il prend pour écouter les pauvres et les militaires qui viennent le voir. Il décrit à Gabriel Tourdes son état d'âme :
" Vivant du travail de mes mains, inconnu de tous et pauvre et jouissant profondément de l'obscurité, du silence, de la pauvreté, de l'imitation de Jésus. L'imitation est inséparable de l'amour. Quiconque aime , veut imiter, c'est le secret de ma vie. Prêtre depuis le moi de juin dernier, je me suis senti appelé aussitôt à aller aux brebis perdues, aux âmes les plus abandonnées, afin d'accomplir envers elles le devoir de l'amour. Je suis heureux , très heureux, bien que je ne cherche en rien le bonheur."
Les études de Foucauld lui permettent de découvrir la complexité insoupçonnée de la langue et de la culture touarègues. Il écrit à Marie de Bondy:
" Ici ma vie est surtout employée à l'étude de la langue touarègue. C'est beaucoup plus long que je ne croyais, car la langue est très différente de ce qu'on croyait; on la croyait très pauvre et très simple; elle est au contraire riche et moins simple qu'on ne pensait" .
Il fait venir durant l'été 1906 son ami Motylinsky afin qu'il l'aide à terminer son dictionnaire touareg-français. Après le départ de Motylinsky, Foucauld décide, en septembre 1906 de repartir pour Ben-Abbès. Il envisage de répartir son temps entre les deux régions : trois mois à Beni-Abbès, six mois à Tamanrasset, trois mois à voyager d'un site à l'autre; mais il finira par abandonner définitivement Béni-Abbès
, « quelques amitiés sincères dans les rangs les plus divers ; quelques âmes qui ont vraiment confiance et, avec beaucoup, des relations non intimes, mais amicales. C’est appréciable, étant donné l’extrême éloignement où ce peuple était de nous ».
https://eglise-catholique-algerie.org/charles-de-foucauld-un-homme-en-chemin/
à suivre...
Haut lieu de Béni Abbès, le Ksar
La construction de cet ensemble imposant remonte à la fin du XIV siècle et au début du XV siècle par Mohamed Ben Abdeslam. De passage dans la région sur son chemin vers Adrar, un érudit, connu pour sa connaissance parfaite des textes religieux, a constaté que les deux ksour existant dans la zone sont incapables de protéger les Ababsa contre les attaques des nomades qui faisaient de nombreuses razzias pour prendre possessions des récoltes. Remonté par de tels agissements Mohamed Ben Abeslam leur proposa la construction d'un nouveau ksar unifié au sein de la palmeraie, chose que les Ababsa acceptèrent en laissant le choix à l'emplacement au sage.
" La légende rapporte qu'avant son départ vers Adrar, l'érudit aurait demandé aux habitants que l'animosité n'ait plus sa place au sein de la communauté et que nul étranger ne passera plus jamais la nuit dehors ". La fortification du ksar fut hautement aboutie
La palmeraie constituait selon lui, une défense naturelle, en sus, de tranchées de 4 m de largeur et 3 m de profondeurs creusées tout autour de la nouvelle cité. De plus, la construction du nouveau ksar se distinguait par l'ajout de murs et de tourelles de contrôle ainsi que de la mise en place d'un système de dédales ingénieux rendant l'orientation quasiment impossible pour tout intrus
"La cité était bâtie avec des dédales tels un labyrinthe" Les matériaux du ksar sont en symbiose avec la nature : sable, argile, la chaux, la pierre et les troncs de palmiers. Les classes sociales défavorisées utilisaient des tiges de palmiers. Par la suite les plafonds en bois de tamaris on été privilégiés compte tenu de leurs effets anti termite
matériaux utilisés : sable, argile, la chaux, la pierre et les troncs de palmiers...
C'est un vrai labyrinthe ! Le guide n'était pas content !! Il fallait absolument rester regrouper ! Il était seul à retrouver la sortie!
La première bâtisse construite fût la mosquée. C'est un passage obligatoire des rituels individuels familiaux et / ou collectifs. Cet espace servait également à accueillir les invités de la cité. La mosquée a servi, pour chaque tribu, de point de repère dans la construction de" derb" La mosquée servait également de lieu de rassemblement, ancestrale, pour célébrer le départ vers le Hadj ou pèlerinage d'un ou de plusieurs habitants. La durée des festivités que cela soit au départ vers les Lieux saints ou au retour de ces derniers était de sept jours
Moringa, la plante médicinale par excellence
Cette plante contient un nombre important de vertus pour la santé. Que cela soit en poudre ou en décoction, la moringa est conseillée pour stimuler le système immunitaire, réduire la fatigue, abaisser la pression artérielle, améliorer la digestion et le transit. Cette plante est utilisée depuis des centaines d'années par les habitants de l'oasis, pour soigner également de nombreuses affections à l'image de ceux agressant la peau, l'appareil dentaire, le diabète et permettrait de lutter contre les maladies respiratoires et le cancer.
Source : https://www.elmoudjahid.dz/fr/reportages/tourisme-saharien-beni-abbes-l-enchanteresse-182027
@suivre... sur un autre article ...
Béni Abbès est une commune de la wilaya de Béni Abbès, située à 250 kms au sud - ouest de Béchar et à 1200 kms au sud-ouest d'Alger, elle est le chef-lieu d'une nouvelle wilaya depuis 2021
Pôle touristique au portes du Grand Erg occidental, la ville est également surnommée " La perle de la Saoura "ou " L'oasis blanche "
Dans la ville et ses alentours, on dénombre en tout sept" ksour", dont certains sont encore habités.
De l'Hôtel Rym en allant vers les "Ksour"
Décoré d'une manière traditionnelle avec des murs en argile couverts de peinture vivace et des plafonds tressés à l'ancienne avec du bois de palmier, le gîte offre la possibilité, peut-être unique, de dormir ou de veiller dans des chambres et salons en forme de grotte.
"Le ksar fut construit près de deux siècles par la tribu Ouarourout.
En 2005, l'association Ouarourout s'est assignée la tâche de redonner vie à la vieille ville pou accueillir les touristes et leur faire découvrir les traditions et les coutumes de leurs ancêtres. "
Chaque année et avant chaque nouvelle saison, l'association le rénove et apporte un plus au Ksar avec le bénéfice qu'elle se fait.
Alors et sans le savoir, chaque personne qui vient y passer une nuit ou deux contribue à sa restauration
à suivre ...
Installation : Hôtel Rym ****
L'Hôtel Rym est situé à Beni Abbes, une commune de la wilaya de Béchar, en Algérie.
Projeté par l'architecte français Fernand Pouillon, cet hôtel se caractérise par une harmonie parfaite entre les différents bâtiments et leur environnement
Inauguré en 1973, l'Hôtel Rym est situé au pied de la grande dune de Beni Abbes et bénéficie d'une vue imprenable sur une immense palmeraie en forme de scorpion. L'arcade, la coupole pour les édifices religieux, les enduits des murs d'argile,( toub ) façonnés à la main, de couleur sable, sont les formes traditionnelles qui ont manifestement inspiré l'architecte Fernand Pouillon pour l'Hôtel Rym
Grande dune de Beni Abbes / Prises de vues depuis la terrasse de la chambre de l'hôtel
Cet hôtel a aussi servi de cadre au film " Un thé au Sahara " , de Bernardo Bertolucci, d'après le roman éponyme de Paul Bowles où ont été tournées plusieurs scènes en 1990. Ce film a remporté 1 Globe d'Or en 1991
La rénovation de cet établissement a été financé par le Crédit Populaire d'Alger, dans le cadre du projet de l'Agence Nationale de Développement , de l'investissement puisque le groupe EGH El Aurassi est détenu à 80 % par l'Etat . Ce groupe possède 4 établissements hôteliers : Hôtel Rym, Hôtel Mehri à Ouargla, Hôtel Boustène à Ménéa et Hôtel El Aurassi du même nom que le groupe...
Mon séjour dans cet hôtel fut très agréable et reposant! La vue offerte sur la dune est à couper le souffle et surprise par le personnel très patient et souriant. L'agence de voyage avec laquelle nous avons effectué le circuit à l'occasion du réveillon 2022 est hautement élevé! L'emplacement de l'hôtel a permis de nombreuses excursions à pied : ( dunes, ksar, ermitage du Père Charles de Foucauld ...)
Le séjour était mémorable...
à suivre
Notre Dame d'Afrique, aussi connue comme "Madame l'Afrique "ou encore " Lella Myriam "est située dans la quartier de Z'Ghara . Elle se dresse à 124m d'altitude en hauteur sur les quartiers ouest d'Alger. La basilique fût achevée en 1872 après 14 ans de travaux, elle est l'oeuvre de l'architecte français Jean Eugène Fromageau. L'extérieur est construit dans un style byzantin, quant à l'intérieur elle s'inspire de l'architecture hispano-mauresque
Ce sont deux demoiselles, très modestes, originaires de Lyon, travaillant à l'entretien au Séminaire, qui sont à l'origine des pèlerinages à Notre Dame d'Afrique : la première Marguerite Berger, appelée aussi Mademoiselle Agarithe, est décédée en 1875 et enterrée dans la Chapelle Saint Joseph. L'autre, Anna Cinquin, est décédée en 1884 et enterrée sous la tribune de l'orgue
La construction a duré 26 ans avec un architecte français appelé Monsieur Fromageau de Saumur. Les gros oeuvres ont été réalisées entre 1858 et 1866 sous l'épiscopat de Moneigneur Pavy. Mais c'est le Cardinal Lavigerie qui achèvera les travaux entre 1866 et 1872.
Les chrétiens ont connu en Afrique du Nord une grande et rapide extension, dès les premiers siècles de l'ère chrétienne. Ils furent à plusieurs reprises persécutés à mort par les fonctionnaires romains. Leur souvenir est parvenu jusqu'à nous et se retrouve en cette basilique. Il y eut parmi eux de grands penseurs dont le plus célèbre est Saint Augustin, évêque d'Hippone ( Annaba ). Il reste de cette époque, en Afrique du Nord, de nombreux vestiges : mosaiques, ruines d'églises, inscriptions.
Sous la pression musulmane, peu à peu, les Chrétiens disparurent. Pendant la période ottomane, du 17ème au 19 ème siècle, des chrétiens, surtout Européens, étaient présents sur le littoral d'Afrique du Nord, comme consuls, commerçants, esclaves, prisonniers de guerre ou religieux. Une vingtaine de ces derniers se succédèrent comme représentants de l'autorité de l'Eglise Catholique romaine auprès de ses fidèles
Lors de la colonisation en 1830, la présence chrétienne repris : Français, Espagnols, Italiens, Maltais, Mahonnais...si bien que le Pape Grégoire xvi, érigea le 9 août 1838, pour toute l'Algérie, un évêché dans la ville d'Alger ( ancien Icosium )
Le 1er évêque nommé fut Antoine-Adolphe Dupuch. Il travailla à l'installation d'églises et de paroisses chrétiennes de 1838 à 1846. C'est lui qui acquit, grâce à la générosité de jeunes filles lyonnaises, une statue de bronze, nouvellement crée, sous le vocable de la Vierge Fidèle, qui allait devenir quelques années plus tard, Notre Dame d'Afrique
Succède à Mgr Dupuch, en 1846, Mgr Louis- Antoine-Augustin Pavy, ( 1846- 1866 ). Il venait de Lyon où, prêtre de paroisse, il dirigeait spirituellement deux jeunes femmes : Margarita Bergesio ( émigrée italienne qui francisa son nom en Agarithe Berger ) et Anne Cinquin. Célibataires, elles s'occupaient d'oeuvres caritatives et elles avaient l'habitude de fréquenter le pèlerinage lyonnais de Notre Dame de Fourvière. Elles suivirent Mgr Pavy à Alger pour s'occuper de la lingerie et de l'infirmerie du séminaire établi dans la vallée des Consuls où l'évêque avait sa résidence
Les lieux sont très accidentés, adossés à la montagne de la Bouzareah et creusés de profonds ravins, avec une végétation de pins, de vieux oliviers et d'épineux. Dans leur piété, ces deux demoiselles installèrent une statuette de Marie dans le creux d'un vieil arbre, au fond du ravin tout proche. Très vite les chrétiens de Saint-Eugène ( Bologhine ) y vinrent en pèlerinage. On appela ce lieu, tout naturellement, Notre Dame du Ravin
Mais cela ne suffisait pas à ces deux femmes, qui insistaient auprès de l'évêque pour qu'il construise une vraie église comme à Fourvière. Mgr Pavy, hésitait par manque d'argent. Mais parce que " ce que femme veut, Dieu le veut", il prit sa décision le 8 décembre 1864, à l'occasion de la proclamation par le Pape Pie IX du dogme de l'Immaculée Conception de Marie. Très vite une comité fut mis en place, un architecte trouvé, un terrain bien situé, acquis. Un nom s'imposa ; Notre Dame d'Afrique, parce qu'on avait conscience qu'Alger s'ouvrait sur l'immense continent.
L'architecte, Monsieur Fromageau, commença par construire en 1857 une petite chapelle provisoire - qui existe toujours -blottie derrière la grande Basilique. Il fallait y mettre une statue de Marie. Or Mgr Pavy ne savait pas que son prédécesseur en avait reçu une, fort belle, qu'il avait prêtée aux Trappistes de Staoueli. Ceux-ci l'avaient placée à l'entrée de leur monastère. Apprenant cela, Mgr Pavy la reprit et installa la Vierge fidèle dans la chapelle provisoire. Le pèlerinage s'amplifia, mademoiselle Agarithe y passa de longues années à prier et à recevoir les pèlerins, vendant des objets religieux pour aider au financement de la grande église. Les fondations furent creusés à partir du 2 février 1858 et peu à peu la construction prit de l'ampleur. Le gros oeuvre était terminé lorsque Mgr Pavy mourut en 1866
Son successeur Charles Martial Allemand Lavigerie fut le 1er archevêque d'Alger ( 1866-1892 ) quand furent érigés le évêchés d'Oran et de Constantine. Une de ses nombreuses tâches consista à achever l'oeuvre commencée de l'église Notre Dame d'Afrique. Il fallait faire les crépissages, mettre les vitraux, décorer et installer le mobilier nécessaire au culte catholique. Il chercha à pouvoir le pèlerinage d'une aumônerie stable et d'adressa en 1868 aux moines Prémontrés de Saint-Michel de Frigolet dans la Montagnette en Provence. 12 religieux vinrent, de bâtirent un couvent derrière l'église, face à la chapelle provisoire, et s'occupèrent de pourvoir à l'ameublement de la sacristie et du sanctuaire ( maître-autel, stalles, vitraux, chaire ). En 1872 l'Archevêque pût inaugurer l'église, le 2 juillet, il la consacra et l'année suivante, y intronisa la statue de Notre Dame d'Afrique. Il sut obtenir du Pape Pie IX une double faveur : que ce sanctuaire ait le titre de BASILIQUE, et que la statue de la Vierge soit couronnée
Agarithe, l'instigatrice infatigable du pèlerinage pouvait s'endormir en paix, elle mourut comme une sainte en 1875. Anne Cinquin lui survécut jusqu'en 1884
Les Prémontrés se retirèrent en 1873. Les pères blancs, fondés par Mgr Lavigerie, prirent alors la direction du pèlerinage jusqu'en 1897. Ils laissèrent la place au clergé diocésain jusqu'en 1930, date à laquelle Mgr Leynaud ( 5ème archevêque d'Alger, de 1917 à 1953 ) demanda aux Pères Blancs de revenir.
Au fil des ans, des fêtes mariales et des fêtes liturgiques de l'Eglise Catholique Romaine, et même chaque jour, visiteurs et pèlerins, ont gravi la colline avec les moyens de chaque époque. Dès le début, il avait été écrit sur le mur dans le choeur de la Basilique ; Notre Dame d'Afrique, priez pour nous et pour les Musulmans ; Chrétiens et Musulmans s' y côtoyaient. Peu à peu ces lieux boisés furent défrichés et une population de plus en plus nombreuse s'installa. En 1930, il y avait assez de chrétiens dans ce quartier pour que Mgr Leynaud érigeât en paroisse la Basilique Notre Dame d'Afrique, qui ne cessait pas pour autant d'être un lieu de pèlerinage
Tout près de la basilique, un Carmel apostolique avait été fondé en 1892 qui dût être abandonné en 1911.Après la grande guerre, en 1920, l'Archevêque Leynaud y installa un collège de garçons institution Notre Dame d'Afrique, dirigée d'abord par des prêtres diocésains puis par les Jésuites. En 1975, il devint le lycée Ibn Khaldoun. Les prêtres qui y travaillèrent dans cette école apportèrent aux aumôniers de la Basilique un agréable soutien
La même année, 1920, les Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie, sont appelées pour s'occuper d'un orphelinat de filles, assurer diverses fonctions à la basilique ( sacristie, chants, boutique ), et surtout être chaque après-midi adoratrice du Saint Sacrement. Cette oeuvre occupa les locaux des Prémontrés qui avaient jusque ici servi d'aumôneries aux divers recteurs de la Basilique et à leurs auxiliaires. Pour les loger l'archevêché acheta l'hôtel Charmant Séjour de Mr Bompard, qui avait été édifié tout près de la chapelle provisoire vers 1900. Le logement des prêtres se trouvent toujours
Mgr Leynaud eut à coeur de moderniser et de décorer la basilique. Ainsi il pourvut à la première électrification en 1921. En 1930, il fit construire la tribune pour recevoir le grand orgue donné par Mr Weddell. En 1937, une fresque fut peinte dans l'abside du choeur par l'artiste belge Emile Deckers . Le point faible de la basilique étant le manque d'étanchéité des absides, ce fut le grand souci des recteurs de pallier à cet inconvénient et la dégradation de cette oeuvre s'accentuant, il fallut pourvoir à son remplacement en 1993.
Pendant la seconde guerre mondiale, un grand malheur se produisit. Un avion en perdition lâcha ses bombes qui ne tombèrent point dans la mer, comme il le voulait, même sur l'orphelinat des Soeurs Franciscaines. 15 religieuses furent tuées sur le coup, mais par miracle aucun des 100 enfants ne fut touché. Les vitraux de la basilique furent brisés, et le campanile ébranlé
La 1ère croix sur le dôme date de 1866. En 1953, un peu avant sa mort, Mgr Leynaud, procéda à le bénédiction d'une nouvelle croix. 50 ans plustard, la croix devait être remplacée. La Basilique est une construction très solide, résistante aux séismes, mais qui subit à l'assaut des pluies des des vents qui rengent peu à peu certaines pierres, et les joints au mortier de sable et de chaux utilisés au 19ème siècle. Les fers mis çà et là pour solidifier les colonnettes et le dôme du campanile rouillent et font éclater la pierre. Tout ceci fait qu'au moment où cette page est rédigée, la restauration complète de la Basilique est engagée
Le chantier de restauration a eu lieu entre 2007 et 2010, redonnant à ce monument algérois toute sa beauté et mettant en avant le vivre ensemble au quotidien
Père Henri Maurier , Père Blanc
Le Ruisseau des Singes est un site pittoresque et enchanteur. Il est situé dans les gorges de la Chiffa, sur la route nationale reliant Blida et Médéa, à 65 kms au sud-ouest d'Alger- Un grand nombre de voyageurs, de chercheurs, d'écrivains, de journalistes, d'artistes et de curieux -
Il accueille de nombreux visiteurs, en majorité des familles. Les Singes constituent l'attraction principale des enfants, tandis que l'attention des adultes se focalise sur le paysage et les cascades qui finissent leur course dans le lit de l'oued de la Chiffa.
Le tronçon de la route est construit sur des piliers, sur le flanc d'une montagne abrupte, dont l'eau sort de certains interstices. Elle est considérée comme une excellente eau minérale.
L'ancienne voie ferrée désaffectée assurant la liaison entre Blida et Médéa avait été construite en 1891 puis étendue jusqu'à Djelfa en 1921. Les tunnels creusés dans le roc des gorges sont visibles depuis la route. Le viaduc, construit à la même période, est toujours là, il fait d'ailleurs des curiosités du site
L'hôtel du Ruisseau des Singes date du milieu du xIx ème siècle. Il a accueilli, jusqu'au printemps 2019, plusieurs groupes de touristes étrangers, qui allaient ou revenaient d'un pèlerinage au monastère des moines de Tibhirine, près de Tamesquida, dans la wilaya de Médéa
L'établissement a reçu des hôtes de marque, de nombreuses personnalités politiques et culturelles, algerienne et étrangères.
Certains y ont laissé leurs impressions sur les livres d'or. Des portraits d'illustres visiteurs sont accrochés sur les murs du restaurant, tels ceux du colonel Ahmed Bencherif, Said Dahleb, Ferhat Abbas, Guy de Maupassant, le prince Philippe, le duc d'Edilmbourg et bien d'autres.
L'empereur Napoléon III y avait dejeuné lors de son voyage en Algérie en 1865.
L'endroit était déjà cité, dans les guides touristiques, des récits et reportages rédigés par des écrivains de renommée, dont Guy de Maupassant et Alphonse Daudet
L'hôtel plus connu sous le nom de l'auberge, est tapi au pied des montagnes, sur les berges d'un ruisseau dont l'eau caresse les racines d'un platane vieux de plus de 200 ans. Les Singes magots font partie du décor
"Les Singes 🐵 de la Chiffa acceptent les présents de l'homme, mais n'accordent pas confiance à l'homme " et " se méfient de ses caresses", relevait le Petit Echo de la Mode dans une édition du 1er janvier 1913
Il faut dire que sur ce point, les macaques de la Chiffa n'ont pas changé d'habitude
L'écrivain et journaliste Guy de Maupassant qui avait séjourné en Algérie au milieu du XIX ème siècle, écrivait à propos de ces singes
" il y en a d'énormes et de tout petits, des centaines, des milliers peut-être le bois en est rempli, peuplé, fourmillant (...) sitôt que l'on demeure immobile, ils s'approchent, vous guettent, vous observent. On dirait que le voyageur est la grande distraction des habitants de ces vallons."
Alphonse Daudet a qualifié les gorges de la Chiffa " d'admirable ravin" , dans un texte publié dans le Figaro en 1863
" Le paysage est splendide. A droite et à gauche, des montagnes à pic, toutes noires de verdures ; des roches éboulées grosses comme les cathédrales ; une végétation splendide : thuyas, lauriers-roses, des nuées de petits singes roux, sautillant de branche en branche, en poussant des ' couic couic, couic' déchirants... "
"C'est à vous, touristes, qu'est réservé la tâche d'observer cette variété de magots dont la disparition serait un vide bien regrettable dans l'admirable spectacle de ses gorges natales et de compléter l'histoire de ses mœurs. Peut-être, en me lisant douterez- vous de la réalité de ce que je viens d'écrire sur la Chiffa, ses gorges et ses singes 🐵. Alors, venez-vous en assurer ", soulignait Léonor Viollet dans un guide sur la Chiffa, publié en 1885
Le singe magot est présent dans au moins quatre endroits du pays; ses sites naturels sont les gorges de la Chiffa, le Djurdjura la forêt de Yakouren et le mont de Gouraya. Le Ruisseau des Singes est introduit dans les tablettes des circuits touristiques proposées par les agences de tourismes et de voyages depuis le XIX iéme siècle
Sur une carte de visite de 1901, on pouvait lire que l'auberge du Ruisseau des Singes proposait des " déjeuners à toute heure "" une cuisine de premier choix ", "des repas sur commande " et des " consommations de première marques et de premier choix " . Toute pub mise à part, le menu riche et varié proposé avant la Covid 19 était apprécié par les consommateurs
" C'est dans cette auberge, sous une tonnelle naturelle, que le déjeuner de sa Majesté ( Napoléon III ) avait été préparé " lors de son voyage en Algérie en mai 1865, rapportait le Monde illustré
Les singes font la joie des enfants. Pour les inciter de s'approprier, les bambins et les adultes leur donnent des cacahuètes et des biscuits. Ce que déconseillent voir interdisent les services des forêts. Lorsque les singes veulent changer de menu, ils s'approchent de l'hôtel surtout à l'heure du déjeuner. Dès qu'ils prennent place sur la terrasse de l'établissement une pluie de gousses de cacahuètes tombe sur eux. Ils en raffolent
" Avec une science consommée, l'animal depouille l'écorce et déguste, avec une lueur de contentement dans l'œil, l'arachide tant convoitée,! relevait le magazine Le Point Echo de la Mode dans son édition du 1er juin 1913
Les aïeux des singes magots avaient-ils réussi à s'accomoder depuis la fin du XIX ieme siècle ?!
Source : Mohamed Arezki Himeur
https://www.liberte-algerie.com/magazine/ruisseau-des-singes-un-site-pittoresque-et-fascinant-368459
Le village touristique de La Corne d'or est situé en bord de mer à environ un kilomètre de Tipaza
Le complexe est composé de petites maisons traditionnelles de style architectural mozabite et construit par l'architecte français Fernand Pouillon
Un petit port nautique offre les services suivants : Planche à voile, pédalos, plongée sous-marine...
Doux calvaire, le plus doux de tous : quiconque a passé des étés au bord de la mer connaît cela, cette exaspérante nécessité de rentrer, de quitter l'eau pour la terre, de supporter le désagrément, de revenir lourd et suant- connaît cela, l'a exécré et s'en souvient, en d'autres temps béni. Rituels de vacances, sensations immuables : un goût de sel au coin des lèvres, les doigts fripés, la peau chaude et sèche, les cheveux collés qui gouttent encore un peu dans le cou, la respiration courte, que c'était bon, que c'était facile...
Mûrier Barbery
Une gourmandise, éd. Folio, 2002 , p. 89
Les ruines romaines de Tipaza sont séparées en deux grands ensembles. Le premier, en dehors des murs antiques, abrite la nécropole punique, un témoignage exceptionnel de l'époque carthagénoise, ainsi que la basilique funéraire de Sainte - Salsa
La Basilique de Sainte - Salsa est dressée au sommet d'une falaise de grès rouge dominant la méditerranée, à Tipaza. Elle fut érigée au IV ème siècle avec les pierres de temples paiens. Cet endroit, dès l'origine avait reçu le nom de "la colline des temples" découverte par Stéphane Gsell et l'abbé Grandidier, la basilique de Sainte - Salsa était ornée de mosaiques dont il ne reste à peu près plus rien
Sur un plan d'inspiration hellénistique, la basilique était composée de trois nefs. La majorité de son décor a disparu. Aujourd'hui une de ses très belles mosaiques est déposée au musée de Tipaza
Dans le deuxième, se trouve la plupart des monuments mis au jour. Vous pourrez y visiter des maisons antiques, des thermes anciennes et même l'amphithéâtre de la colonie. Certes modeste, il fut tout de même le théâtre d'affrontements de gladiateurs et même de batailles navales reconstituées!
A Tipaza vous pourrez également découvrir des tombes datant de l'époque des premiers chrétiens, la Grande Basilique et, la Basilique Alexandre
Le parc propose un ensemble unique de vestiges phéniciens, romains, byzantins et paléochrétiens.
« […] Je gravissais l’un après l’autre des coteaux dont chacun me réservait une récompense, comme ce temple dont les colonnes mesurent la course du soleil et d’où l’on voit le village entier, ses murs blancs et roses et ses vérandas vertes. […]
La basilique Sainte-Salsa est chrétienne, mais à chaque fois qu’on regarde par une ouverture, c’est la mélodie du monde qui parvient jusqu’à nous : coteaux plantés de pins et de cyprès, ou bien la mer qui roule ses chiens blancs à une vingtaine de mètres.
La colline qui supporte Sainte-Salsa est plate à son sommet et le vent souffle plus largement à travers les portiques. Sous le soleil du matin, un grand bonheur se balance dans l’espace »
C'est ainsi qu'Albert Camus décrit le village de Tipaza et ses ruines antiques dans les célèbres " Noces à Tipaza " publiées en 1938