Marius de Buron
Bayon ( Gironde ) 1879 - Ager 1958
Il fréquente les Beaux-Arts de Bordeaux avant ceux de Paris . Il récolte plusieurs récompenses plus le Prix Abd - El - Tif en 1913 Il compose ses "Pastorales kabyles" , "Le Mariage Kabyle " Il décorera le Salon des ambassadeurs au Salon Bourbon à Paris . Les fresques qu'il éxécute pour la décoration de Palais d'Eté d'Alger représentent " Un Cortège Kabyle " et " Un Retour de Marché " Leurs esquisses lui valent la médaille d'or du Salon des Artistes en 1922 . Il décore également le Palais des Assemblées algériennes en 1929 , le Foyer civique d'Alger en 1933, la salle des fêtes de Tizi Ouzou, et le lycée Saint- Agustin de Bône en 1957
Il réalise des scènes idylliques, comme ses " Trois algériennes devant la baie d'Alger", et de grandes compositions féminines. Il voyage dans le Sud , dans le Mzab et dans la région de Touggourt, rapportant portraits et scènes de moeurs. Il reçoit le Grand Prix artistique de l'Algérie en 1923, la médaille d'argent à l'exposition internationale de 1937. Il expose régulièrement au Salon des Artistes algériens et Orientalistes et dans les salons parisiens; il est nommé président du Comité du patronage de la Villa Abd-El- Tif . Son Oeuvre algérienne s'échelonne sur 40 ans
Oeuvres au musée d'Alger
"Fleurs (deux toiles )
Paysages Kabyles ( deux toiles )
Maquette pour le dessus de porte du Collège de jeunes filles d'Oran
Oeuvres dans les musées de Bayonne et de Pau
Aux musée des Beaux-Arts de Bordeaux " Bucolique Kabyle"
Entre le palais de la Djenina et entre les commandements des deys, et la mosquée Djama Djedid ou mosquée de la Pêcherie, au carrefour des routes venant de Bab-El-Oued et des autres portes comme celles de la Mer, s'étendait un terre-plein . Les Turcs y avaient établi les magasins de la Marine, qui se trouvaient ainsi à proximité de la darse située en contrebas, et des chantiers recouverts de voûtes supportaient une large terrasse.
Jean-Désiré Bascoulès : "Les Elégantes, place du Gouvernement, Alger" 1933 huile sur toile / 49 x 80 cms
Dans cet emplacement a été construit une esplanade pour faciliter le passage et la circulation de tous. On bâtit donc un deuxième étage de voûtes qui éleva autant la place turque et en fit une sorte d'immense belvédère sur la mer. On y voyait des Espagnoles, des Maltais, des Napolitains...
L'après-midi, on y rencontrait des Italiennes aux robes de couleurs crues, des Espagnoles avec la mantille, des Mauresques dans des tissus immaculés, quelques lorettes aussi, mises à la mode de Paris.
Ombragée d'orangers, de bellombras, de platanes, de ficus, on remarquait sur cette place le cori-colo, sorte de tramway sur rails tiré par des chevaux, qui permettaient de parcourir commodément le front de mer.
Cette place reçu bien évidemment la visite de tous les peintres de passages ou installés, amateurs ou professionnels.Certains s'employaient à fixer l'atmosphère générale, celle des personnages mêlés aux éventaires des marchands, aux chevaux et aux carrioles, aux automobiles ensuite. D'autres s'attaquèrent au sujet idéal dans son pittoresque, mais difficile dans son éxécution de la mosquée blanche, " plus blanche que la blanche hermine" ainsi que la nota Jean Seignemartin avant de la peindre
Albert Marquet loua une chambre au deuxième étage de l'Hôtel de la Régence (Que l'on voit bien sur la première toile ), pour contruire les vues plongeantes qu'il fût le premier à imaginer, et ces présentations de la place (dont l'une fait partie des chefs-d'oeuvre du musée d'Alger ), montrant presque toutes les perspectives vers le port et la mer, sont les plus évidentes dans leur simplicité lumineuse.
Pour Jean-Désiré Bascoulès qui avait installé sa demeure et son atelier sur la place après son séjour à la villa Abd-El-Tif , le spectacle était permanent. Il campa avec sensibilité et fraîcheur de vision les silhouettes des passants, burnous blancs, costumes classiques ou robes claires des élégantes , et cela dans cette lumière tendre qui contribue au charme de son style
Jean-Désiré Bascoulès
Perpignan 1886 Montpellier 1976
Il suit les cours des Beaux-Arts, puis de Paris dans l'atelier de Cormon. En 1924, sa Halte au désert du Grand Erg lui vaut le Prix Julien-Lemordant attribué au meilleur tableau de l'année et la bourse pour la Villa Abd-El-Tif. A la sortie de la Villa, il expose plus de 200 toiles algériennes et partage par la suite à de nombreux salons et expositions de groupe. Installé dans un atelier au-dessus de la place du Gouvernement, il ne quitte pratiquement plus l'Algérie. Il reçoit la commande de trois immenses panneaux pour le décoration de Palais des Assemblées algériennes. Il éxécute ensuite des décorations murales pour le hall d'honneur de l'Ecole normale supérieur de jeunes filles d'El-Biar, pour le lycée Pasteur d'Alger sur commande de la Chambre de Commerce. Le Grand Prix de l'Algérie est attribué en 1930. Ses peintures de chevalet, paysages de Sud algérien et vues d'Alger apportent un renouvellement des thèmes par leur luminosité subtile et contribuent à purifier l'orientalisme de faux Pittoresque. Elles sont acquises par les plus grands collectionneurs en Algérie et à l'etranger ainsi que par le musée de Montpellier et le Ministère des Beaux-Arts. L'institut français de Londres lui consacre une exposition remarquée en février 1948." Oeuvres au musée d'Alger", "Rue d'Alger, près du Palais d'hiver", "Le tableau jaune", "Mostaganem", " Le jardin d'Essai", " Rue de Chartres"