David E.de Noter;:villa Mahieddine,Alger,uile sur toile,ancienne collection Eugène Robe
Les maîtres d'El Djazair firent ériger sur les rochers tout un ensemble de hautes constructions,qui dominait le front de mer.Le célèbre Rais Mami Arnaute,fût lre maître de Cervantès,édifia là, son palais au decor interieur somptueux,marbres,faiences de Delt et plafonds peints et l'entour de plusieus douéras
Mustapha Pacha,dey d'Alger,en 1798,éleva sa résidence,archétype,des palais algérois.L'ntérieur extrêmment raffiné de"Dar Mustapha Pacha",transformé en bibliothèque nationale,servit de cadre à de nombreuses compositions orientalistes récréant les délices de la vie musulmane
L'intérieur de ces palais contrastait avec la sévérité des murs presque aveugles,qui ne devaient pas trahir la richesse de l'occupant.On y trouvait toutes les subtilités de l'art islamique:dentelles de stuc,marquetrerie de céramiques,portes et boiseries sculptées et peintes,claustras garnies de verres de couleurs,colonnes ,marbre,dallage...comme dans les habitations plus modestes de la Casbah,la cour intérieure,entourée d'une galerie au rez -de chaussée et à l'étage supérieur,formait le centre de la demeure.Mais ici,les ballustrades de bois ajouré entre les arcades supérieures étaient colorées de vert et de rouge assourdis,des pendantifs,de faiences prolongeaint les colonnes torses et de bandeaux assortis couraient sur tout le poutour de la cour...
Le Palais du Bardt,résidence construite au xviiième siècle pour le frère de l'un des derniers deys,sur les côteaux de Mustapha Supérieur,figurait uene parfaite synyhèse de l'architecture et de l'art des jardins algérois.Parfaitement conservé et restauré,lorsqu'il fut transformé en musée de préhistoire et l'ethnographie africaines,ce palais devint l'escale obligé de tous les visiteurs ,le paradis des aquarelistes et des peintres en tous genres qui interprétèrent à l'envi de la cour d'honneur et sa fontaine de marbre ,la laggia,le bain de femmes...Quelques oeuvres nous en restituent des détails:la cour principale pavée de marbres blanc et noir,dans l'aquarelle de l'anglais Tharnton,la salle de faiences du mirador dans celle de Pierre-Eugène Clairin les arcades de la galerie dans la toile d'Andrée du Pac
Le palais d'été résidence des gouverneurs de l'Algérie pendant la période française fut construit à l'origine pour un intendant des haras du dey.Considérablement agrandi et remanié par l'architecte Gabriel Darbéda en 1913.Il reçut sans l'impulsion du gouverneur Jnnort,innitiateur d'un renouveau architectural et artistique,une importante décoration de peintures murales.Jnnort confia l'éxécution d'un cycle de fresques,tel qu'il n'en existait pas encore en Afrique du Nord,à l'un des meilleurs représentants de l'Ecole d'Alger,Louis Antoni,et fit également appel à trois artistes de la Villa Abd-el -Tif,permettant ainsi,à leurs talents de s'exprimer
Louis Antoni reçut la commande de deux séries de neuf panneaux pour la grande salle des fêtes.Il choisit comme thèmes les aspects de la vie du Sud,et la côte méditérranéènne algéroise,et harmonisa en grand coloriste les tons de ses peintures à ceux des mosaiques du décor architecturalLéon Carré fut chargé d'illustrer la vie musulmane dans le grand salon presidentiel.Il recréa le calme des paysages du Sahel qu'il affectionnait par dessus-tout.Il campa également les corsaires barbaresques sur leurs vaisseaux.Marius de Buzon,pour les panneaux de l'ancien escalier d'honneur,ses paysages favoris de Kabylie et representa "Le cortège arabe et le retour du marché".Paul Jouve,grand peintre animalier,déploya sur les murs du cabinertde travail presidentiel de somptueux paons en majesté au milieu de jardins symbolisant la nature algéroise