Jean de Maisonseul :chambre à Sidi-Ferruch , 1945
Ceux qui choisirent la voie de l'abstraction , éclatent chez tous ces peintres une carastéristique commune que Max-Pol Fouchet analysa comme "Un sens charnel de la plastique" , "Un amour du motif et de la nature", "Un attrait sensuel"
Ou encore l'Algérien de Mascara Abdelkader Guermaz, qui initia son travail par une peinture figurative avant de s'installer à Paris où il développa une forme d'art d'abstrait en prise directe avec la nature.Ses premières oeuvres natures mortes et études intimistes, réalisant une interressante synthese de l'abstraction lyrique et de la sensibilité orientale, puis il se tourna vers des rythmes résolument abstraits
Au centre d'une petite pléiade d'Algérois esthètes et intellectuels allant sans cesse d'une rive à l'autre de la Méditerrenée, se trouvait Jean de Maisonseul qui guida Le Corbusier lors de ses recherches sur l'architecture de la Casbah et intégra grâce à ses fonctions d'architecte urbaniste, les arts plastiques aux grands chantiers
Plus tard ce furent les expositions particulières avec Jean Sénac, les séries d'études sur le thème du Sahel et de la nature algéroise exposées à Paris, commentées ainsi pas Camus ; "Elevé au milieu d'une nature où la pierre et le ciel règnent sur les hommes,il en a tiré, grâce à une sorte de méditation technique, une peinture à la fois minérale et aerienne qui témoigne , de façon enfin originale, la verité du pays qui nous est commun"
Sauveur Galliero doit être considéré comme le plus pur prototype de peintre algérois dont Camus notait :"Une odeur d'humanité élémentaire "et que Galliero, élévé pauvrement à Bab-El-Oued,était trop heureux de tout ce qui l'entourait , de la lumière, des gens simples qu'il côtoyait.Il vivait dans la Casbah, apparemment démuni de tout,il était toujours en balade,traînant dans son sillage une véritable cour,pour le simple plaisir de partager l'instant d'une imprevisible halte
Choukri, Mesli et Mohammed Issiakhem nés autour de 1930
Mesli montra une transposition intellectuelle de la réalité en elements abstraits
Issiakhem resta figuratif et ancra ses thèmes dans le contexte social algérois
Mohammed Bouzid s'est formé lui-même par l'étude et l'abstraction des maîtres occidentaux et au contact de ses camarades algerois ,pour aboutir à ce que l'on pourrait qualifier d'impressionnisme abstrait, en donnant une importance primordiale au chromatisme de ses toiles , couleurs fortes opposées ou nuances suaves dégradées.Il réussit à recreer comme au travers du prisme un paysage nouveau Ses premières oeuvres furent en 1955 "Cheval à la charrette ", "Paysages Kabyles"
Louis Nallard, Maria Manton,Marcel Bouqueton, Simian, et Clot,formèrent "La filiale africaine de l'ecole de Paris
Ahmed-Kara-Ahmed peintre et sculpteur :compositions mi-impressionnistes , mi-abstraites
Abdellah Benanteur 1950 oeuvre centrée sur les vibrations de la couleur et des signes
Mohammed Khadda oeuvres en 1954 en s'appuyant sur les elements plastiques de la graphie arabe